PICARDIE Le canal Seine Nord Europe menacé mais lancé
Le chantier de l'abaissement de l'autoroute A29 à Licourt , le 5 avril dernier lors de la visite de Nicolas Sarkozy. (Photo FRED HASLIN)
Les informations obtenues durant l'été laissent toujours planer le doute sur l'avenir du canal Seine Nord. Mais plusieurs projets annexes sont lancés ou déjà terminés en Picardie.
1 UNE VAGUE DE PESSIMISME CONCERNANT LE FINANCEMENT
Avec un tel
au pied dans le contexte de restriction budgétaire, le canal Seine Nord Europe peut-il éviter de couler ? Alors que la mobilisation se poursuit au niveau régional pour trouver une bouée de secours au projet, le 3 août, l'Aderoise, association pour le développement de la rivière Oise, a reçu une réponse signée du chef de cabinet de François Hollande, Pierre Besnard.
La question «centrale » du financement «persiste », écrit ce serviteur du président de la République. « L'abandon de Seine Nord serait dramatique pour l'emploi et la croissance verte », estime Jean-Paul Legrand, président de l'Aderoise.
Un point de vue partagé par les élus de tous bords, et par l'ancien préfet de région, coordonnateur du projet, qui évoquait un «big bang» pour l'économie des territoires traversés.
2 UN AUDIT POUR Y VOIR PLUS CLAIR
Une mission de réflexion ministérielle «va être diligentée », promet Pierre Besnard, en conclusion de sa lettre à l'Aderoise. Une telle annonce a déjà été faite au début de l'été par le ministre délégué aux Transports Frédéric Cuvillier, conformément à une recommandation de la Cour des comptes.
Objectif : «hiérarchiser » les grands projets figurant dans le schéma national des infrastructures de transports (SNIT). Prévu par la loi Grenelle 1, ce document chiffre à quelque 245 milliards sur 25 ans le coût de dizaines de projets pour un mode de transport plus respectueux de l'environnement, au profit du ferroviaire et du fluvial.
3 LE CREUSEMENT DE l'OISE TOUJOURS PROGRAMMÉ
Aucune décision définitive ne devrait intervenir avant la fin de l'année, période où les deux candidats à la construction (Bouygues et Vinci) remettront leurs offres.
Ironie, c'est aussi à la fin de l'année que doit commencer la consultation des populations en vue de la déclaration d'utilité publique (DUP) pour la mise au grand gabarit européen de l'Oise (Mageo).
Un projet - d'au moins 98 millions d'euros - indissociable du canal. Il s'agit d'approfondir l'Oise partout à 4 mètres entre Creil et Compiègne, point d'entrée et de sortie du futur canal.
À défaut également d'aménager les berges, les barges géantes attendues sur le canal n'auraient pas le tirant d'eau nécessaire pour naviguer sur ce tronçon. Les premières réunions d'information publiques avaient eu lieu début 2012.
4 A29 : DÉJÀ 10 MILLIONS D'EUROS DE TRAVAUX
Si le canal ne se fait pas, l'indemnisation des candidats coûterait à elle seule «plusieurs millions d'euros », prédit Alain Gest, président de Voies Navigables de France, maître d'ouvrage.
Dix millions d'argent public seraient d'office perdus : c'est la somme qui a été nécessaire pour financer l'abaissement de l'autoroute A29 dans la région de Péronne afin de permettre la construction d'un pont canal au-dessus de la chaussée.
Financés dans le cadre du plan de relance de 2009, ces premiers vrais travaux du canal ont été exécutés par la Sanef, exploitant de l'autoroute. Ils ont été achevés en mai dernier.
5 LONGUEIL : LE CHANTIER VA COMMENCER
Quoi qu'il arrive, les travaux débuteront le 3 septembre - avec deux mois de retard à cause d'études complémentaires - pour la réalisation de la plateforme de Longueil-Sainte-Marie (Oise), en aval du futur canal près de Compiègne.
Baptisée Paris-Oise-Port intérieur, cette plateforme - 17,2 millions hors canal - sera dotée de trois terminaux pour les conteneurs, le vrac et les granulats. Les transporteurs routiers qui prendront le relais du fluvial ne seront plus qu'à 30 minutes de Roissy.
«Au lieu de 3 heures à partir du port de Gennevilliers quand l'autoroute A15 est bouchée », explique Stanislas Barthélémy, maire de la commune, soulignant les chances de réussite du projet.
En 2007, la ville avait refusé le permis de construire pour un nouvel entrepôt promettant 300 embauches, préférant garder l'espace pour le port. Mais sans le canal, l'activité prévue serait divisée par trois.
PASCAL MUREAU
Si Alain GEST s'en occupe , c'est cuit !!!! Je connais cet individu conseiller régional , ancien responsable de la lutte contre les sectes ,à l'ancien gouvernement , un bon à rien !!!!!! depuis plus de 20 ans , il gère les affaires de la Somme comme un incapable !!!!!