Concours de la plus belle prise
La pêche « no kill » et ses limites
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Besançon. Les pêcheurs ont un avantage indéniable par rapport aux chasseurs : ils peuvent capturer leurs prises sans les tuer.
Aussi
usent-ils de cette chance pour remettre à l’eau les poissons qu’ils
pêchent : c’est la pêche « no kill », sans tuer. Elle n’en demeure pas
moins une frustration pour ceux qui considèrent que la partie de pêche
doit se prolonger dans l’assiette, comme le faisaient nos grands-pères.
Cette
pratique, essentiellement basée sur le plaisir de la capture, compte de
nombreux adeptes, notamment chez les carpistes en quête permanente de
trophées. Les « barboteurs » également, qui pêchent sur leur bouée et ne
peuvent guère faire autrement que de remettre leurs prises à l’eau.
Dans
d’autres circonstances, c’est pour préserver le cheptel piscicole que
les associations de pêche instaurent cette pratique, les dispositions
réglementaires, aussi restrictives soient telles, ne suffisant plus à
maintenir dans les cours d’eau des sujets de belle taille.
Cependant,
cette pratique doit être réservée à quelques modes de pêche pour ne pas
abîmer le poisson, la mouche sèche par exemple. Comment croire qu’une
truite prise au ver ou à la cuiller, qui a engamé l’hameçon très
profondément, puisse ressortir indemne de cette aventure ? Une fois,
peut-être, mais sinon, bonjour les dégâts !
Lorsqu’il s’agit d’un
poisson encore plus fragile, comme l’ombre, déjà presque
dès qu’il
sort de l’eau, le pêcheur se doute de l’issue fatale après la remise
dans l’onde, mais il se donne bonne conscience en appliquant la
réglementation.
Alors, il faut être très prudent en instaurant la
pêche « no kill » dans une réglementation, pour ne pas obtenir l’effet
inverse du but recherché. Vouloir satisfaire le plus grand nombre est
souvent néfaste dans ce genre de prise de décision. L’interdiction pure
et simple de la pêche d’une espèce en difficulté est sans doute
préférable, bien qu’elle soit impopulaire.
Conclusion : à chacun sa méthode, pourvu que la décision soit prise démocratiquement.
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Sujet: Mais où va-t-on bordel !!!!!!!! 
