En prenant sa carte, le pêcheur participe à la protection des rivièresL'achat d'une carte de pêche implique l'adhésion à une AAPPMA, une
association agréée pour la pêche et la protection du milieu aquatique
agissant au niveau local. Ces AAPPMA adhèrent à une fédération
départementale et l'ensemble des fédérations départementales adhère à
une union régionale et à la fédération nationale.
Une part de cette carte de pêche, soit 90 %, revient à chacun de ces
niveaux de structure, une autre part, soit 10 %, représente une taxe
d'État, la Redevance milieu aquatique, versée par les Fédérations
départementales aux agences de l'eau, l'Agence Adour-Garonne pour les
pêcheurs du Grand Sud.
Peut s'ajouter une part, facultative, dédiée à des cotisations «
spéciales » comme celles liées à la « réciprocité interdépartementale »
pour les pêcheurs qui veulent pratiquer en dehors du département où ils
ont pris leur carte.
Avec la part qui leur revient les associations locales et les
fédérations départementales constituent très majoritairement leur budget
et répondent à leurs obligations de gestion halieutique et de gestion
des milieux aquatiques. La CPMA, cotisation pêche et milieu aquatique,
revient à la Fédération nationale de la pêche en France qui subventionne
majoritairement des actions de restauration et de réhabilitation du
milieu naturel menées par les fédérations départementales ou les
associations, ainsi que les études sur le milieu aquatique.
Enfin, la RMA, redevance milieu aquatique revient aux agences de
l'eau. Si plus de 80 % des recettes des 6 Agences de l'Eau nationales
proviennent de taxes payées par les consommateurs « domestiques » d'eau
potable que nous sommes tous, la pêche de loisir est le seul loisir à
s'acquitter d'une taxe d'état pour la protection du milieu aquatique. À
l'échelle nationale, ce sont plus de 10 millions d'euros versés
annuellement à ces agences par les pêcheurs de loisirs associatifs.
Localement, les 18 fédérations départementales de l'UFBAG, rattachée à
l'agence de l'eau Adour-Garonne, se sont acquittées en 2010 d'une taxe
de près de 2 millions d'euros. Avec 1 % des recettes globales de cette
institution en charge de la gestion de l'eau, les pêcheurs de loisir du
bassin « Adour-Garonne » produisent donc un effort financier plus
important que les exploitants agricoles pour « la pollution des
activités d'élevage ».
Ainsi par l'acte d'achat de sa « carte de pèche », le pêcheur de
loisir participe activement à la protection des milieux aquatiques.
Cette réalité financière, illustre l'effort que cette communauté fournit
au profit de la préservation des intérêts communs et de cette ressource
indispensable à la vie : l'eau.
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