corbie carpe club
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 De l'urgence des quotas....

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2 participants
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MessageSujet: De l'urgence des quotas....   De l'urgence des quotas.... EmptyDim 27 Nov - 9:53

L’un des maux de notre époque se situe, il me semble, au niveau de la perte du sens des mots.
C’est un phénomène, par exemple, parfaitement observable dans les
actuelles sphères politiques où bien souvent la communication ne
renvoie plus à des comportements ou à des postures réelles mais
s’articule plutôt autour des désormais fameux « éléments de langage ».
Le concept étant de matraquer de manière quasi obsessionnelle un
argumentaire préparé et rodé en considérant d’une part, qu’un bon
conditionnement mental passe par la répétition et d’autre part que la
variété des émetteurs va accréditer l’idée chez le récepteur que le
message émis renvoie à une réalité objective. Pavlovien non?

Difficile donc de naviguer dans nos mondes contemporains ou
manifestement le sens des choses s’altère à l’épreuve de
l’individualisme ou du libéralisme. Cette déliquescence du sens parasite
presque inévitablement celle des idéaux, des valeurs, des postures
d’engagements.



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Quid de la pêche sportive ?

Pour nombre de pêcheurs l’intérêt de la pêche sportive réside,
notamment, dans le fait de dépasser l’acte initial de capture des
poissons en l’enrichissant d’une dimension supplémentaire qui relève
de l’éthique. Cela se traduit par une conscience éveillée du pêcheur
sportif dans son rapport à l’environnement, à la flore et la faune, aux
ressources et aux droits des uns et des autres et notamment de ses
descendants.

Cette préoccupation environnementale est parfaitement observable au
travers des comportements d’ une proportion importante de pêcheurs. Ceux
ci sont soucieux de rationaliser leur prélèvement en excluant les
bars immatures, en rendant à l’océan une proportion parfois importante
de leurs prises ou encore en respectant scrupuleusement les périodes de
reproduction.

Dans ce cas précis, la finalité, d’un point de vue bio-écologique,
serait donc d’assurer la préservation de la ressource. Là ou c’est
intéressant c’est que pour certains de ces pêcheurs, la portée de la
réflexion ne se limite pas aux écosystèmes et aux stocks halieutiques
mais inclue les différentes pêches, les différents acteurs de la pêche,
les consommateurs, les décideurs en envisageant notamment pour chacun de
ces objets les notions de bien être, de liberté et de justice. Et là on
bascule dans un cadre éthique.

Ce que ça veut dire concrètement, c’est que la majorité des pêcheurs
sportifs est parfaitement capable d’envisager la légitimité du travail
d’un ligneur par exemple et ne limite donc pas sa vision de la pêche à
sa propre pratique.

C’est important de le dire parce qu’il me semble que la crédibilité
du monde de la pêche face au législateur ne pourra s’envisager que
par la réunion de la pêche professionnelle et la pêche de loisir.



Marques , compétitions et impeccabilité….

Cela regarde tout le monde parce les compétiteurs ou les représentant
des marques en tant qu’acteurs médiatiques sont, même s’ils ne l’ont
pas forcément choisi, des portes drapeaux pour la pêche sportive. D’ou
l’impérieuse exigence d’impeccabilité que leur comportement doit
inspirer.

Les différentes marques présentes sur le marché de la pêche ont
rapidement compris l’intérêt et la nécessité d’ intégrer les valeurs de
la pêche sportive à leur communication et à leur fonctionnement . Je me
garderais bien de faire des procès d’intention et imagine que pour la
majorité de ces acteurs ce choix renvoie à une conscience sincère et
non pas à des considérations purement mercantiles.

Le circuit actuel de compétition de pêche en mer intègre, lui aussi,
dans ses principes constitutifs la promotion de « la protection de la
ressource halieutique par une pêche responsable et raisonnée, la pêche
sportive et récréative, la sécurité en mer ».

Bref les notions sont bien envisagées mais les actes suivent ils ?

Que faudrait il penser de ces acteurs d’une compétition de pêche
sportive qui lèveraient des filets de maigres pêchés pendant l’épreuve
sur les pontons et sous les yeux des badauds qu’ ils prétendraient
éduquer ?

Que faudrait il penser de ceux qui , sous l’oeil d’une caméra,
relâcheraient un jeune bar en l’invitant, l’air ému, à retourner
grandir puis qui seuls se vautreraient dans des prélèvements dont
l’ampleur interrogerait sur la nature de la finalité ?

Que faudrait il penser de ceux qui , tels des dealers de drogues,
feraient le choix de l’argent facile et de la fraude en revendant tout
ou partie de leur pêche ?



Oublions rapidement ces hypothétiques questions. Il ne s’agit pas
ici de jouer à Radio ponton et de jeter l’opprobre sur certains. De
toute façon il est évident que les marques ne toléreraient de tels
agissements et sanctionneraient les fautifs. Le vrai problème relève
définitivement d’un concept complètement périmé.



Le vieux concept de consommation familiale.

Le cadre légal est défini par cette phrase : »
est autorisée comme pêche maritime de loisir la pêche dont le produit
est destiné à la consommation exclusive du pêcheur et de sa famille et
ne peut être colporté, exposé à la vente, vendu sous quelque forme que
ce soit, ou acheté en connaissance de cause. »


Le sujet a été mille fois abordé lors de discussions sur les forums
de pêche, et si tout le monde s’accorde à dire que cette règle garantit
la possibilité à tout un chacun de nourrir sa famille, il faut
impérativement tenir compte du fait que la réalité actuelle de l’état
des ressources ne renvoie plus à l’époque bénie ou ce décret a
été édicté.

Si l’on considère la pêche du bar, il semble difficile de nier que
l’évolution technique et technologique ainsi que l’engouement du public
pour ce poisson sont tels que l’ampleur du prélèvement de la pêche de
plaisance soit sensiblement proche de celui de la pêche
professionnelle. Alors, de grâce arrêtons de stigmatiser
systématiquement les comportements de la pêche professionnelle sans
interroger les propres pratiques de notre corporation.

« Une bien belle pêche »

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Je vous rassure il n’y a rien d’illégal dans une telle photo
(légèrement retouchée). A vrai dire est-elle même contraire aux valeurs
incarnées par la pêche sportive ? Je vous en laisse juge. Ce qui m’a
seulement interrogé c’ est le fait que son auteur choisisse de la
diffuser publiquement sans voir quels problèmes ce genre
d’images soulève. Mais je me garderais bien de
l’incriminer, après tout peut être était ce là son seul prélèvement de
l’année et qu’il avait choisi d’immortaliser cette rencontre avec de
gros reproducteurs.







Moi je prélève mais je respecte la loi !!! ( queue coupée)

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]



Encore le type d’image qui apparaît à droite à gauche puis pffffit disparait. Prise de conscience tardive….



Des quotas maintenant !!!

La phase d’éducation va un temps , au bout
d’un moment il faut baliser. Pour impacter immédiatement l ‘ampleur
du prélèvement de la pêche de plaisance et par la même occasion faire
tomber les masques de ceux qui pêchent pour revendre limitons nous à
deux ou trois poissons par pêcheur et par jour.

En faisant une recherche sur le concept de
consommation familiale je suis tombé par hasard sur un article d’un
certain Nico 29/44 sur Pab dont je vous renvoie le lien et vous cite un
extrait. Son argumentaire est tellement pertinent que je ne me
risquerais pas à le paraphraser. Bonne lecture.

lien vers l’article complet.

Par Nicolas Cadiou (as. Nico29/44 sur le forum)

(…)

Vous l’aurez compris, je suis plutôt de l’avis que cette fameuse
“consommation familiale” gagnerait à être remplacée par une limite plus
en phase avec l’état inquiétant de la ressource. Je passe très vite sur
le problème inquiétant du prélèvement des pêcheurs professionnels, ce
n’est pas le sujet du jour. Retenons simplement que si, dans une
approche générale d’impact sur la ressource, ils sont bien plus
responsables que nous de sa diminution, nous participons nous aussi de
façon significative aux prélèvements des espèces auxquelles nous nous
intéressons le plus. Si l’on prend le cas du bar en France par exemple,
notre part sur les prélèvement est alors sensiblement identique à celle
des professionnels. Nos impacts sur le lieu, le maquereau ou la dorade
sont également considérables et méritent d’être sérieusement pris en
compte dans une optique de gestion de la ressource. Mais revenons-en au
sujet précis d’un cadre à nos prélèvements.


Cette limite que nous connaissons aujourd’hui est globale, ce qui
veut dire qu’il n’est pas fait de différence entre le fait qu’on
prélève une espèce en danger ou une espèce dont les stocks se portent
bien. En gros, qu’une espèce aille bien ou mal, le concept de
“consommation familiale” permet à chaque pêcheur de capturer autant
d’individus de cette espèce qu’il juge que les consommateurs de sa
famille pourront en absorber. Le congélateur (premier ennemi du poisson)
aidant, la consommation familiale peut correspondre, chez certains
individus à des quantités de poissons assez conséquentes. Ce concept
trouve donc ses limites dès lors qu’il ne permet pas de réguler
autrement que par la conception que le pêcheur se fait de cette
définition le prélèvement qui lui est autorisé pour une espèce en
danger.


Heureusement, il existe des solutions légales quand un stock est
vraiment menacé… on retiendra l’exemple des quotas voués à la plaisance
mis en place sur le thon rouge ou encore le cas des limites dédiées à la
morue, à la plie et à la sole dans la manche et la mer du nord. Ce type
de mesure vient contredire, ou plutôt remplacer de façon plus
restrictive, la limite originelle de la consommation familiale. De
nombreux acteurs s’entendent sur le fait que des quotas spécifiques (par
espèce) mis à jour périodiquement seraient plus simples à mettre en
place et à contrôler. Ils seraient, de fait, plus lisibles qu’une mesure
faisant exception à la règlementation générale et souffrant d’un manque
cruel de lisibilité. En bref, avec notre système actuel et même quand
une mesure d’exception vient placer une limite claire et nette, il est
très difficile de faire connaître et donc respecter celle-ci aux
pêcheurs de loisir. Un listing de quotas spécifiques qui viendrait en
remplacement du concept de consommation familiale aurait le double
avantage de mieux coller aux disparités spécifiques ainsi que d’offrir
une meilleure lisibilité des restrictions sur les espèces en réel
danger.


Je vois déjà venir la réponse qui vous brule les lèvres : “ça ne
servira à rien car il n’y aura pas de contrôles”. Bien sur, il y a du
vrai là dedans. La volonté de contrôler les pêcheurs plaisanciers en
France est loin d’être évidente et un règlement non soumis à contrôle,
va perdre énormément en efficacité. Admettons ! Ca ne me fera pas
changer d’avis sur la position (majoritaire chez les plaisanciers et
leurs représentants) qui consiste à se réfugier derrière cette prétendue
inefficacité des contrôles pour rejeter une mise en place de quotas
chiffrés. J’y vois avant tout un argument facile,
et profondément fallacieux derrière lequel se rangent de nombreux
défenseurs de la liberté qu’ils veulent garder de prélever sans
contraintes et donc de mettre à mal la ressource à leur échelle, aussi
petite soit-elle.


Je ne vais pas m’éterniser ici sur la question des contrôles,
seulement présenter deux nuances à cette idée que les contrôles seraient
inefficaces. La première de ces nuances vient d’une discussion que j’ai
eue avec plusieurs personnes travaillant aux affaires maritimes. Je
leur ai posé une question toute simple. “Pourquoi ne contrôlez vous pas
les quantités débarquées par les plaisanciers ?”. A chaque fois leur
réponse a été à peu près la suivante : “parce qu’on ne peut rien faire”.
En creusant un peu le sujet, j’ai appris qu’un gars qui revient avec un
bateau débordant de poissons ne risque pour ainsi dire absolument rien…
le concept de consommation familiale pouvant être interprété de bien
des façon, il est impossible de condamner quelqu’un si une limite
précise n’est pas attribuée au prélèvement. Ca je m’en doutais, on passe
donc à la question suivante “et s’il y avait une limite claire et nette
au prélèvement, est ce que vous contrôleriez ?”. Ici aussi même son de
cloche chez les personnes interrogées qui me sortent l’exemple de la
pêche de l’ormeau qui, elle, est soumise à un quota… “c’est certain
qu’on manque de moyens, mais on essaie d’être présents et au moins on
peut sanctionner de façon claire et nette”… Un bon point pour nos chers
contrôleurs. S’il y a un quota fixe, ils peuvent sanctionner donc sont
présents sur le terrain, les condamnation pour dépassement de quota
d’ormeaux sont fréquentes et généralement assez salées… alors qui a dit
qu’un quota ne changerait rien aux contrôles ?


Seconde nuance : quand bien même les contrôles seraient
inexistants ou insuffisants, la mise en place d’un cadre légal
serait-elle pour autant inefficace ? Est ce que seule la peur du
gendarme nous pousse à un respect des lois ? Prenons l’exemple du bar et
de la taille actuelle de 36 cm sur la façade atlantique. Cette TLC est
très peu contrôlée et pourtant une partie des plaisanciers la respecte.
Je passe plus de 80 jours par an en mer depuis 10 ans et je n’ai jamais
été contrôlé. Ne me dites pas que c’est la peur du gendarme qui fait que
beaucoup d’entre nous respectent cette taille. Considérer une loi dans
son expression répressive seulement est foncièrement stupide tant ses
aspects informatifs et éducatifs sont importants. Sur la route, il y a
des portions limitées à 90 où jamais vous ne croiserez un flic ou un
radar… certains d’entre nous y roulerons à 130, d’autres respecterons la
vitesse de 90 km/h en se disant que si la limite des 90 a été fixée
c’est qu’il est peut être dangereux d’y rouler plus vite. De la même
façon, si on disait par exemple que le quota de morues en 2010 était de
10 poissons par jour et par bateau, certains le dépasseraient
probablement mais beaucoup le respecteraient et apprendraient au passage
que la morue est un poisson pour lequel des prélèvements massifs
représentent un danger. S’il existe une limite c’est que son dépassement
pourrait poser problème non ?


Imaginez que la limitation de vitesse sur les routes soit
exprimée de la façon suivante “est autorisée comme vitesse maximale de
circulation celle à laquelle vous ne mettez pas les autres en danger…”
Est ce que dans ce cas vous imaginez dans quelle galère se trouveraient
les policiers et les gendarmes pour encadrer la circulation et mettre
des PV ? Imaginez qu’un tel texte, vieux de plus de 300 ans (à l’époque
où seules des charrettes empruntaient nos routes) soit toujours
d’actualité. Imaginez enfin qu’une majorité de conducteurs et que les
fédérations de conducteurs défendent coute que coute ce droit à être
chauffard… transposez ça au petit monde de la pêche récréative en mer et
vous aurez une belle vision de ce à quoi le conservatisme et
l’individualisme peuvent nous conduire en matière de gestion des
ressources.





Source: 24leurres.com
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MessageSujet: Re: De l'urgence des quotas....   De l'urgence des quotas.... EmptyDim 27 Nov - 10:03

Super cet article , à méditer !!!!!!
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MessageSujet: Re: De l'urgence des quotas....   De l'urgence des quotas.... EmptyDim 27 Nov - 12:16

super mon poto :chat: gif602
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